Couverture terrestre, Haut-Saguenay, 1996
BUT
ET OBJECTIF
L’imagerie
satellitaire Landsat TM constitue un excellent intermédiaire pour la
cartographie de l’utilisation du sol entre la carte topographique (trop
simplifiée) et la photographie aérienne (très détaillée sur plusieurs
documents). Elle permet de voir d’un seul coup d’œil un ensemble
d’utilisations avec une précision surprenante compte tenu de l’altitude à
laquelle gravite le satellite.
ASPECTS
MÉTHODOLOGIQUES
Cette image
satellitaire résulte d'une composition colorée faite à partir des canaux du
capteur Thematic Mapper (TM) du satellite américain LANDSAT 5. Elle fut captée
à 800 km d'altitude le 27 juillet 1996. L’image a une résolution de 30 m, ce
qui signifie que chaque pixel (plus petite surface homogène constitutive d'une
image enregistrée, définie par les dimensions de la maille d'échantillonnage)
de l’image correspond à une superficie de 30 m x 30 m au sol. Les trois canaux
utilisés sont le TM3 (longueur d'onde de la couleur rouge du visible) coloré en
bleu, le TM4 (longueur d'onde du proche infrarouge) coloré en vert et le TM5
(longueur d'onde de l'infrarouge moyen) coloré en rouge. L’image a été
accentuée pour en extraire le maximum d’information sur l’occupation du
territoire.
COMMENTAIRE
Cette image
permet de voir quelques grands éléments géographiques représentatifs du
territoire du Haut-Saguenay. La résultante des couleurs permet de distinguer 11
classes d’utilisation du sol. En noir, nous retrouvons les cours d’eau dont
les masses les plus importantes sont la rivière Saguenay, la baie des Ha! Ha!
(dont les estrans apparaissent bourgogne) et le lac Kénogami. De plus, cette
image a été captée quelques jours après les célèbres inondations du Saguenay
(juillet 1996). Ainsi, on peut déceler en bleu la charge sédimentaire
transportée sur la rivière Saguenay et la baie des Ha! Ha!. Les milieux
urbanisés de Jonquière, Chicoutimi et La Baie apparaissent en violet. Les
concentrations industrielles ou commerciales sont colorées en mauve. Immédiatement
accolés aux milieux urbains se trouvent des espaces associés à l’agriculture
dont les terres en culture en vert pâle et en rose, les friches et les
pâturages non-améliorés en orange foncé, les tourbières exploitées en orange.
En dernier lieu, les forêts en vert foncé (conifères) et en vert pâle
(feuillus) ceinturent l’ensemble des autres utilisations.
SOUTIEN
FINANCIER
Projets
structurants à caractère régional (CRCD)
Fondation de
l'Université du Québec à Chicoutimi (FUQAC)
RÉFÉRENCES
BONN,
Ferdinand et Guy ROCHON, (1992), Précis de télédétection, Principes et
méthodes, Sillery, Presses de l’Université du Québec, Collection Universités
francophones, 485 pages.
BOUCHARD,
Louis-Marie, (1973), Les villes du Saguenay : étude géographique, Chicoutimi,
Université du Québec à Chicoutimi et Leméac, 212 pages.
DEROY, Gérald
et Rémi SAINT-PIERRE, (1978), Les friches urbaines du Haut-Saguenay, Université
du Québec à Chicoutimi, Mémoire de baccalauréat publié dans le Sagamien, 97
pages.
DION, Martin,
(1997), Utilisation du sol à Ville de La Baie, Université du Québec à
Chicoutimi, Rapport de stage, 15 pages.
GAUTHIER,
Majella-J. et Louis-Marie BOUCHARD, (sous la direction), (1981), Atlas régional
du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Chicoutimi, Gaëtan Morin Éditeur, 98 planches.
GAUTHIER,
Majella-J., (1981), L’évolution récente de l’espace rural au
Saguenay-Lac-Saint-Jean, Université de Caen, Thèse de doctorat, 331 pages.
LEBLOND,
Robert et autres, (1978), Schéma d’aménagement du Haut-Saguenay, Dynamique de
l’utilisation du sol 1966-1977, Chicoutimi, 71 pages.
Éléments biophysiques et humains du fjord du Saguenay en 1996,
Carte de l’utilisation du sol, 2001,
Carl BRISSON,
Gilles-H. LEMIEUX et Pierre-Martin CÔTÉ, Laboratoire de recherche et d’expertise
en télédétection et en géomatique, Université du Québec à Chicoutimi, juillet
2002.