Répartition de la population 1996


BUT ET OBJECTIF

L'objectif de la carte est de montrer de quelle manière se distribuent les 286 455 habitants de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Y trouve-t-on des aires de concentration ou de dispersion? Épouse-t-elle un patron régulier dans l'espace?

ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES

Les données de la population proviennent du recensement du Canada de 1996. Elles font référence au nombre de personnes qui résident dans chacune des 60 municipalités (subdivisions de recensement). La représentation cartographique est conçue à l'aide de cercles de taille proportionnelle, ce qui facilite l'évaluation et une comparaison des effectifs. Les symboles ont été placés au centre de l'espace bâti de chaque municipalité, par exemple au cœur de l'habitat groupé des municipalités rurales.

COMMENTAIRE

Les limites municipales géométriques engendrent un maillage régulier qui force ainsi une répartition des symboles, elle aussi régulière. Au premier coup d'œil, il apparaît que la plus grande concentration de la population se situe le long de la rivière Saguenay. Les villes de Chicoutimi, Jonquière et La Baie, trois villes collées les unes aux autres, composent 49 % de la population de la région qui est de 286 455 personnes. Elles constituent ce que l'on désigne comme l'agglomération du Haut-Saguenay et ce que l'on a déjà appelé la conurbation du Saguenay. Les centres urbains d'Alma, de Roberval, de Saint-Félicien ainsi que de Dolbeau et Mistassini (fusionnés depuis) animent l'organisation de l'espace dans le bassin du lac Saint-Jean. Partout ailleurs, on a affaire à des lieux moins populeux dont le plus petit n'a que 234 habitants. En fait, 87 % des municipalités ont une population inférieure à 5 000 personnes.

Il est à noter que les points de peuplement se trouvent très souvent localisés sur les rives de la rivière Saguenay, les abords du lac Saint-Jean et le long des grandes rivières. Les plus petits lieux de peuplement se situent surtout au nord du lac Saint-Jean et dans le cours inférieur du Saguenay.

Le patron général de la distribution de la population dans la région (une oasis tempérée dans un milieu nordique sertie dans une cuvette) n'est pas éloigné de certains modèles de la répartition du peuplement comme ceux de Christaller et de Lösch. Dans ces modèles se profile une hiérarchie d'unités de peuplement composée d'un centre populeux c'est-à-dire une place centrale (la plus populeuse) qui rayonne dans tout l'espace, de centres relais subordonnés et d'unités plus petites qui composent les strates inférieures.

Il est à noter que plusieurs facteurs expliquent la répartition de la population. Il y a le milieu physique plus favorable à l'installation humaine dans les basses terres (spécifiquement pour l'agriculture), le réseau hydrographique en étoile qui décrit des lieux de convergence, le cadastre, l'histoire économique (basée sur l'exploitation du bois et de la force hydraulique) de même que les voies de communication.

Cependant, cette carte ne montre pas la forme réelle et fine du peuplement. Il faut se référer, malgré son âge, à la carte de la répartition de la population de 1971, carte publiée dans l'Atlas régional du Saguenay–Lac-Saint-Jean, pour voir la distinction entre les espaces densément peuplés et la forme d'habitat rural particulier au rang canadien.

Les modifications apportées par l’État en 2001 en matière de restructuration municipale font que des villes et des municipalités du Haut-Saguenay ont été fusionnées. Il existe maintenant une grande ville nommée « Ville de Saguenay » qui regroupe Chicoutimi, Jonquière, La Baie, Laterrière, Shipshaw, Lac-Kénogami et une portion de Canton Tremblay. Elle totalise une population de 153 476 personnes (selon les chiffres du recensement de 1996). Cela transforme radicalement l’importance de la population, car elle devient la plus grande ville de la région. Avant la fusion, Chicoutimi, la ville la plus populeuse, comptait pour 22 % de la population régionale; depuis, « Ville de Saguenay » a un poids de 54 %. Ainsi, la dynamique municipale prend un tout autre visage.

Répartition de la population au Saguenay–Lac-Saint-Jean, 1996

Municipalité

Population

Municipalité

Population

Chicoutimi

63 061

Hébertville

1 393

Jonquière

56 503

Girardville

1 350

Alma

26 127

L'Anse-Saint-Jean

1 250

La Baie

21 057

Labrecque

1 224

Roberval

11 640

Desbiens

1 202

Saint-Félicien

9 599

Saint-Méthode

1 198

Dolbeau

8 310

Sainte-Jeanne-D'Arc

1 158

Mistassini

6 904

Larouche

1 049

Laterrière

4 815

Lac-à-la-Croix

1 013

Delisle

4 256

Sainte-Monique

954

Normandin

3 873

Bégin

920

Saint-Honoré

3 851

Petit-Saguenay

918

Canton Tremblay

3 665

Sainte-Hedwidge

863

Saint-Ambroise

3 605

Saint-Thomas-Didyme

855

Métabetchouan

3 474

Saint-Ludger-de-Milot

752

Shipshaw

2 858

Saint-Henri-de-Taillon

743

Saint-Prime

2 685

Saint-François-de-Sales

717

Albanel

2 540

Saint-Charles-de-Bourget

715

Hébertville-Station

2 438

Saint-Félix-d'Otis

715

Saint-Bruno

2 422

Ferland-et-Boilleau

652

Saint-David-de-Falardeau

2 137

Saint-Eugène

651

Saint-Nazaire

2 095

Péribonka

588

Saint-Fulgence

2 078

Saint-Edmond

585

Saint-Gédéon

1 877

Saint-André-du-Lac-Saint-Jean

580

L'Ascension-de-Notre-Seigneur

1 867

Rivière-Éternité

572

Chambord

1 784

Lamarche

564

Mashteuiatsh

1 725

Saint-Augustin

486

La Doré

1 624

Sainte-Rose-du-Nord

403

Lac-Kénogami

1 517

Saint-Stanislas

319

Lac-Bouchette

1 445

Notre-Dame-de-Lorette

234

Source: Statistique Canada

 

 

 

RÉFÉRENCES

B OUCHARD, Louis-Marie, (1973), Les villes du Saguenay: étude géographique, Chicoutimi, Fondation de l'Université du Québec à Chicoutimi et Leméac, 212 pages.

GAUTHIER, Majella-J. et Louis-Marie BOUCHARD (sous la direction de), (1981), Atlas régional du Saguenay—Lac-Saint-Jean, Chicoutimi, Gaëtan Morin éditeur, Planches B1, B2, B3, B4.


SOUTIEN FINANCIER

Projets structurants à caractère régional (CRCD)

Fondation de l'Université du Québec à Chicoutimi (FUQAC)

Table des préfets des MRC

Majella-J. GAUTHIER, Carl BRISSON, Pierre-Martin CÔTÉ et Martin DION, Laboratoire d’expertise en télédétection et en géomatique, Université du Québec à Chicoutimi, décembre 2001.