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Atlas
électronique du Saguenay-Lac-Saint-Jean
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Variation
de la population par municipalité, 1996-2006 BUT ET OBJECTIF La population du
Saguenay–Lac-Saint-Jean a diminué au cours de la période 1996-2006. Elle est
passée de 286 455 habitants en 1996 à 278 071 habitants en 2001, puis à
270 719 habitants en 2006. En 10 ans, la région a perdu 15 736 personnes.
Dans un tel contexte, il est intéressant de voir l’évolution démographique des
centres urbains et des municipalités. Quels sont ceux et celles qui ont subi
une baisse ou, au contraire, une augmentation de la population? Comment
apparaît cette variation dans l’espace? ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES Les données de la population
proviennent du Recensement du Canada de 1996, de celui de 2001 et de celui de 2006.
Elles font référence au nombre de personnes qui résident dans chacune des
municipalités (subdivisions de recensement) lors de ces trois recensements. La
représentation cartographique est conçue à l'aide de plages de couleur qui
représentent la variation de la population en pourcentage entre l’année 1996 et
l’année 2006. Les données ont été classées selon la méthode des seuils
naturels. COMMENTAIRE Les municipalités et
les centres urbains sont classés dans cinq catégories de pourcentage qui varie
entre -26,2 % et 40,8 %. La lecture de la carte nous fait voir que 41
municipalités ou centres urbains ont subi une diminution de leur population
alors que 9 municipalités ont vu leur population augmenter. Tout d’abord, les 5
centres urbains ont tous un taux de variation négatif allant de -9,4 % à -3,2
%. Parmi les centres urbains, c’est à Roberval que la proportion du déficit est
la plus grande, soit 9,4 % de moins alors
qu’à Alma, cette proportion n’est que de 1,2 % en moins. Dans le cas de
Saguenay, c’est l’arrondissement de La Baie qui a connu la plus grande baisse
de sa population, soit -13,7 % alors que l’arrondissement de Chicoutimi est en
déficit de 8,2 % et celui de Jonquière de 3,9 %. Dans le cas de La Baie, si
elle était encore une ville indépendante, elle aurait été celle qui aurait subi
le plus grand recul, en proportion de sa population, de tous les centres
urbains en 2001. Cependant, si l’on examine les pertes de population en nombres
absolus, c’est Saguenay qui a connu la plus grande baisse, soit 9 784 personnes
de moins qu’en 1996: 5 255 dans l’arrondissement de Chicoutimi, 2 681
à La Baie et 1 848 à Jonquière. Il est suivi par Roberval (-1 096),
Dolbeau-Mistassini (-668), Alma (-379) et Saint-Félicien (-379). C’est dans les
municipalités que les plus forts taux négatifs de variation ont été
enregistrés. En effet, la variation négative atteint -26,2 % (153 personnes) à
Saint-Edmond. Cette municipalité fait partie d’un groupe de municipalités qui
se localisent en général à la marge extérieure de La
carte révèle également que 9 municipalités rurales ont des taux de variation
positifs. Ces municipalités se concentrent dans une couronne qui ceinture les
centres urbains, spécialement ceux de l’axe Alma-La Baie. Parmi les
municipalités qui forment cette couronne, cinq se distinguent par leur taux de
croissance. Dans ce groupe, nous retrouvons tout d’abord les municipalités de
Saint-Félix-d’Otis (40,8 %), de Saint-Honoré (22,7 %) et de Saint-David-de-Falardeau
(19,6 %) au Saguenay. L’augmentation de la population de ces trois
municipalités serait due en grande partie à la transformation de résidences
saisonnières (appartenant à des citadins) en habitations permanentes. Ces
propriétaires ont quitté la ville pour vivre en permanence le long de certains
cours d’eau comme les lacs Clair et Otis. Au Lac-Saint-Jean, on ne retrouve pas
de municipalités qui appartiennent au groupe précédent. Cependant, huit autres
municipalités qui ont une variation positive de leur population constituent
également des lieux qui accueillent des zones de villégiature importantes. Une
récente étude sur la construction domiciliaire dans la région, démontre bien que
plus la variation positive de la population est grande dans une municipalité,
plus l’impact sur la construction domiciliaire est grand et cela spécialement
dans les municipalités où la villégiature constitue une activité importante. Évolution de la population au Saguenay–Lac-Saint-Jean,
1996-2006
RÉFÉRENCES BOUCHARD, Louis-Marie, (1973), Les villes du Saguenay: étude géographique, Chicoutimi, Fondation
de l'Université du Québec à Chicoutimi et Leméac, 212 pages. GAUTHIER, Majella-J. et Louis-Marie BOUCHARD (sous la
direction de), (1981), Atlas régional du
Saguenay—Lac-Saint-Jean, Chicoutimi, Gaëtan Morin éditeur, Planches B1, B2,
B3, B4. TREMBLAY, Chantale (2008), Le dynamisme de l’habitat au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Étude
géographique sur la construction domiciliaire de 2004 à 2006. www.uqac.ca/atlas SOUTIEN FINANCIER Fonds spécial
de soutien du DECSR - UQAC
Carl BRISSON et Majella-J. GAUTHIER,
Laboratoire de recherche et d’expertise en télédétection et en géomatique,
Université du Québec à Chicoutimi, mars 2009. |
