Ombre urbaine d’Alma, 1996

BUT ET OBJECTIF

La carte a pour objectif de montrer l’étendue de l’aire d’influence de la ville d’Alma, le troisième plus grand centre urbain de la région (30 377 habitants). La notion d’ombre urbaine est rattachée à l’organisation spatiale et aux modèles spatiaux qu’engendrent les centres urbains dans un territoire donné. Selon Van Den Broucke (1986), on peut tracer la limite de l’extension maximum des migrations de travailleurs autour d’un point et circonscrire alors des lieux qui, réunis, forment une aire dont l’étendue correspondrait au pouvoir d’attraction en termes d’emplois. L’ombre urbaine n’est, ni plus ni moins, qu’une troisième couronne constituant un système urbain autour d’un centre urbain: la première étant la zone urbaine et de banlieue, la deuxième étant la frange rurale-urbaine.


ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES

Les données qui ont servi à la préparation de cette carte proviennent du Recensement du Canada de 1996. Elles concernent uniquement les migrations de travail des personnes qui demeurent à l’extérieur des limites d’Alma et qui proviennent des autres municipalités de la région du Saguenay– Lac-Saint-Jean . Il s’agit donc des individus qui habitent ailleurs, mais qui travaillent dans cette ville. Pour les fins d’analyse, les municipalités dont le nombre de déplacements était très faible (seulement des traces) n’ont pas été retenues. Ainsi, « le critère de délimitation spatiale de l’ombre urbaine est basé sur la distance maximale des migrations quotidiennes de travail en direction du noyau urbain […] » (Van Den Broucke 1986).

COMMENTAIRE

Alma est situé presque au centre géométrique de l’espace municipalisé de la région. Cela lui confère une position enviable en termes de possibilités physiques d’attraction. C’est pourquoi, il possède une ombre urbaine qui ne contient pas moins de 61 % des localités, dont tous les autres centres urbains de la région. En tout, 2 965 individus provenant de l’extérieur viennent y travailler. L’aire s’étend dans la portion est du Lac-Saint-Jean avec des débordements qui n’atteignent pas d’une manière évidente les extrémités est et ouest de la région.

RÉFÉRENCES

MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE, (1965), Les pôles d’attraction et leurs zones d’influence, Québec, Bureau de recherche économique, Études régionales, 145 pages.

PÉPIN, Pierre-Yves, (1969), Le royaume du Saguenay en 1968, Ottawa, Ministère de l’Expansion économique régionale, p. 165-185.

TERRIEN, Michel, (1978), L’armature urbaine du Saguenay– Lac-Saint-Jean , Dossier d’inventaire et d’analyse, Québec, Office de planification et de développement du Québec, 187 pages.

VAN DEN BROUCKE, Bruno, (1986), Le système urbain/péri-urbain/rural montréalais, Cahiers Nantais, no 28, p. 31-55.


SOUTIEN FINANCIER

Table des préfets des MRC du Saguenay– Lac-Saint-Jean

Fondation de l'Université du Québec à Chicoutimi (FUQAC)

Projets structurants à caractère régional (CRCD)


Majella-J . GAUTHIER, Martin DION et Carl BRISSON. Laboratoire de recherche et d’expertise en télédétection et en géomatique , Université du Québec à Chicoutimi, août 2003