Structure municipale des migrations de travail vers les centres urbains, 1996

BUT ET OBJECTIF

Cette carte permet d’illustrer l’importance, pour chacune des municipalités, du nombre et de la proportion de travailleurs qui se déplacent vers un des sept centres urbains de la région.

ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES

La méthodologie repose sur l’analyse de données de la population de 1996 provenant du Recensement du Canada. Les données retenues excluent les personnes qui résident et qui travaillent à la fois dans les centres urbains et dans les autres municipalités de même que celles qui se déplacent vers une autre municipalité. Mentionnons que les données concernant Dolbeau et Mistassini de même que celles concernant Métabetchouan et Lac-à-la-Croix ont été regroupées même si la fusion de ces municipalités n'a eu lieu qu'en 1997 pour les premières et en 1999 pour les secondes. Enfin, des imprécisions dans les données officielles sur le déplacement domicile-travail de 1996 concernant quelques petites municipalités rurales nous ont obligés à réaménager ces données à l'aide de celles de 1991 et parfois de celles de 1981.

COMMENTAIRE

La lecture de cette carte renseigne sur la répartition spatiale et la diversité des destinations urbaines des résidents qui se déplacent pour travailler à l’extérieur de leur lieu d’origine. Tout d’abord, c’est à Chicoutimi que le plus grand nombre de personnes (9 745) se déplacent pour y travailler. Viennent ensuite Jonquière (6 085), Alma (2 965), La Baie (2 080), Roberval (1 260), Saint-Félicien (1 215) et Dolbeau-Mistassini (945).

En termes de provenance, chaque centre urbain semble avoir une zone privilégiée d’où proviennent les travailleurs. Situé à l’est de la région, La Baie attire surtout des travailleurs de Chicoutimi et, dans une moindre mesure, de Jonquière. On remarque également qu’une majorité de résidents de Saint-Félix-d’Otis, de Ferland-et-Boilleau et de Petit-Saguenay se déplacent vers La Baie pour travailler. 

Le centre urbain de Chicoutimi attire une majorité de travailleurs en provenance de Sainte-Rose-du-Nord, de La Baie, de Saint-Fulgence, de Laterrière, de Canton-Tremblay, de Saint-Honoré, de Saint-David-de-Falardeau et même de L’Anse-Saint-Jean et de Rivière-Éternité dans le Bas-Saguenay.

Pour le centre urbain de Jonquière, ce sont surtout des gens de Chicoutimi, de Lac-Kénogami, de Shipshaw, de Larouche, de Saint-Charles-de-Bourget, de Saint-Ambroise et de Bégin qui s’y déplacent.

Alma est le centre urbain qui influence le plus grand nombre de municipalités avec un total de 11. Cela correspond à peu de choses près au territoire de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. De plus, Alma accueille des travailleurs des six autres centres urbains.

Roberval attire les travailleurs de Saint-Félicien et d’une majorité de municipalités de la MRC du Domaine-du-Roy.

Saint-Félicien a un bassin plus restreint que Roberval. Cependant, sa localisation lui permet d’attirer des travailleurs qui résident dans les MRC du Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine.

Enfin, Dolbeau-Mistassini règne sur une grande partie des municipalités de la MRC de Maria-Chapdelaine. En effet, neuf municipalités voient leurs travailleurs se déplacer majoritairement vers Dolbeau-Mistassini. En particulier, la totalité des effectifs de quatre municipalités se déplacent vers Dolbeau-Mistassini.

Nombre de travailleurs qui se déplacent vers l’un des sept centres urbains en 1996

Les chiffres en rouge correspondent au nombre de travailleurs qui résident et qui travaillent à la fois dans les centres urbains. Ces chiffres ne comptent pas le total de chaque centre urbain.

RÉFÉRENCES

AYDELOT, Philippe et Jean-Paul de GAUDEMAR, (1972), Les migrations, Paris, Gauthier-Villars, 278 pages.

BENKO, Georges, (1998), La science régionale, Paris, Presses Universitaires de France, Collection Que sais-je?, n^o 3355, 127 pages.

BOUVOUX, J.-J., R. CHAPUIS, S. DELMER, V. MANNONE, S. PASSEGUÉ et P. VOLPOËT, (1998), Introduction à l'analyse spatiale, Paris, Armand Colin, 95 pages.

DION, Martin, Majella-J. GAUTHIER et Alain ROCH, (2000), Mobilité de la main d'œuvre des municipalités du Fjord-du-Saguenay, Chicoutimi, UQAC, sans pagination.

GAUTHIER, Majella-J. et Louis-Marie BOUCHARD (sous la direction de), (1981), Atlas régional du Saguenay—Lac-Saint-Jean, Chicoutimi, Gaëtan Morin éditeur, Planches F7, F10, F11, F12.

GRUNBERG, Otto et François DESROSIERS, (1977), Les flux de travail, Dossiers techniques de la région de Montréal, Québec, Office de planification et de développement du Québec, 122 pages et une annexe cartographique.

GRUNBERG, Otto et François DESROSIERS, (1977), Les migrations alternantes et l’activité économique, Dossiers techniques de la région de Montréal, Québec, Office de planification et de développement du Québec, 111 pages et une annexe cartographique.

MUNGER, Frédéric, (2000), Étude sur la mobilité de la main d'œuvre au Saguenay, Chicoutimi, UQAC, 41 pages.

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Majella-J. GAUTHIER et Carl BRISSON, Laboratoire d’expertise et de recherche en géographie appliquée, Université du Québec à Chicoutimi, Mai 2010.