Interdépendance des centres urbains du Saguenay—Lac-Saint-Jean, 1996

BUT ET OBJECTIF

Il existe entre les centres urbains de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, un certain nombre de relations dont une qui a trait à la mobilité des travailleurs. Cette mobilité spatiale est qualifiée de mouvement qui exprime un changement de position géographique subi ou voulu comme c’est le cas des travailleurs. Ce mouvement se mesure en flux orientés, c’est-à-dire en volume ou en nombre plus ou moins important de personnes qui se déplacent sur des réseaux inertes, depuis une origine vers une destination.

ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES

Une carte de flux (de migrations alternantes depuis un centre urbain, par exemple) se présente sous la forme de bandes orientées dont la largeur variable traduit graphiquement l’ampleur.

Les données proviennent du Recensement du Canada de 1996 et la traduction graphique de l'information apparaît sous la forme d'un schéma dans lequel le territoire est l'objet d'une transformation azimutale et logarithmique centrée sur Jonquière.

COMMENTAIRE

Cette carte souligne l’effet, sur l’importance des mouvements alternants, de la taille des centres urbains (nombre de travailleurs-résidents et nombre d’entreprises) et de l’éloignement entre chacun. Si l’on examine les échanges entre les centres urbains de la région, on remarque rapidement que les trois villes de la conurbation sont fortement interdépendantes. En effet, chaque jour, 10 075 travailleurs se déplacent à l’intérieur de la conurbation pour aller vers leur lieu de travail. Chicoutimi est la ville qui crée le plus de mouvement dans un sens comme dans l’autre. Chaque jour, 4 090 personnes quittent Jonquière pour aller travailler à Chicoutimi. À l’inverse, 2 850 travailleurs de Chicoutimi vont vers Jonquière. Dans le cas de La Baie, les échanges avec Chicoutimi et Jonquière sont pratiquement égaux dans un sens comme dans l’autre.

Ailleurs, Alma qui se situe à plus de 25 km de Jonquière, a pour sa part des échanges plus ténus avec la conurbation. Elle a également peu d’échanges avec Roberval, Saint-Félicien et Dolbeau-Mistassini. En ce qui concerne Roberval, Saint-Félicien et Dolbeau-Mistassini, leur éloignement par rapport à la conurbation ne favorise pas les grands volumes d'échanges. Il existe entre ces trois centres urbains, des échanges proportionnels à leur taille.

RÉFÉRENCES

AYDELOT, Philippe et Jean-Paul de GAUDEMAR, (1972), Les migrations, Paris, Gauthier-Villars, 278 pages.

BENKO, Georges, (1998), La science régionale, Paris, Presses Universitaires de France, Collection Que sais-je?, no. 3355, 127 pages.

BOUVOUX, J.-J., R. CHAPUIS, S. DELMER, V. MANNONE, S. PASSEGUÉ et P. VOLPOËT, (1998), Introduction à l'analyse spatiale, Paris, Armand Colin, 95 pages.

GAUTHIER, Majella-J. et Louis-Marie BOUCHARD (sous la direction de), (1981), Atlas régional du Saguenay—Lac-Saint-Jean, Chicoutimi, Gaëtan Morin éditeur, Planches F7, F10, F11, F12.

GRUNBERG, Otto et François DESROSIERS, (1977), Les flux de travail, Dossiers techniques de la région de Montréal, Québec, Office de planification et de développement du Québec, 122 pages et une annexe cartographique.

GRUNBERG, Otto et François DESROSIERS, (1977), Les migrations alternantes et l’activité économique, Dossiers techniques de la région de Montréal, Québec, Office de planification et de développement du Québec, 111 pages et une annexe cartographique.

SOUTIEN FINANCIER

Ministère des Régions du Québec

Fonds académique du réseau de l'Université du Québec (FODAR)

Fondation de l'Université du Québec à Chicoutimi (FUQAC)

Projets structurants à caractère régional (CRCD)

Majella-J. GAUTHIER, Carl BRISSON, Claude CHAMBERLAND, Martin DION et Alain ROCH, Laboratoire de télédétection et de géomatique, Université du Québec à Chicoutimi, décembre 2000.