BUT ET
OBJECTIF
L’objectif de
la carte est de faire découvrir la richesse de l’histoire et du patrimoine
architectural d’une communauté rurale qui subit l’influence de sa proximité
avec la plus grande agglomération urbaine de la région.
ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES
Le
circuit d’excursion et d’interprétation du patrimoine tourne autour de quatre
grands secteurs : Le secteur des pionniers, le secteur industriel et
marchand, les chemins de l’Église et Saint-Isidore, le secteur boulevard Talbot
et de Portage-des-Roches. Il est possible d’accéder le guide en cliquant sur le
lien suivant (guide d’excursion et d’interprétation).
COMMENTAIRE
Des
maisons et des hommes : un patrimoine à découvrir
Avant
l'arrivée des premiers colons, Laterrière apparaît d'abord comme un lieu de
passage sur la route des fourrures. Identifiée d'abord au Grand-Brûlé, cette
communauté est nommée en l'honneur de Marc-Pascal de Sales Laterrière,
représentant du comté Saguenay sous le régime du Bas-Canada (1830-1832) et sous
l'Union (1845-1854).
Le
titre de fondateur de Laterrière revient à l'Oblat de Marie-Immaculée, le père
Jean-Baptiste Honorat (1799-1862). Ce dernier arrive au Saguenay en 1844. Pour
s'opposer au monopole de Price dans la région, Honorat décide en 1846 de jeter
les bases d'une colonie libre qui devait s'affranchir du commerce du bois et se
tourner vers l'agriculture.
Structuration
de l'espace
Au
XIXe siècle, l'espace rural de Laterrière se limite à deux grandes zones
d'exploitation: une zone agricole et une zone forestière qui reflètent
l'économie agro-forestière. Un hameau se constitue autour de l'église, avec ses
quelques fermes et maisons d'agriculteurs et de journaliers. Au XXe siècle
s'ajoutent, aux zones agricoles qui se développent autour des fromageries, de
nouvelles zones forestières concédées à l'industrie par les gouvernements. Avec
la présence d'industries, le village en vient à jouer de plus en plus de
fonctions urbaines: implantation du réseau d'égout et d'aqueduc (1914),
installation de l'électricité (1927), apparitions de petits marchands.
Conséquence de cette importance que prend le village, ses habitants décident de
gérer leur propre espace à partir de 1922, moment de l'incorporation d'un village
séparé de la communauté rurale. Avec la construction du boulevard Talbot entre
1945 et 1948, la mise en valeur d'une zone d'exploitation de sablières modifie
sensiblement le paysage. La zone de villégiature prendra de plus en plus
d'importance à partir des années 1950 alors que de nombreux chalets se
construisent près des rivières et souvent dans des zones à risque d'inondation,
comme le déluge des 19 et 20 juillet 1996 l'a montré.
Enfin,
l'apparition d'une nouvelle zone industrielle (Alcan, Usine Laterrière) force
les Laterrois à se serrer les coudes. Les résidants du village et de la
municipalité rurale se sont ressaissis et ont réuni leurs forces autour d'un
seul conseil municipal (fusion 1983). Quant à la coopérative forestière de
Laterrière, elle atteint des sommets avec un chiffre d'affaire qui dépasse les
$75 millions en 1996.
Dans
ce regard que nous portons sur l'habitat se profile des hommes et des femmes
qui ont participé activement aux changements qu'impose le XXe siècle aux
communautés rurales et urbaines du Québec contemporain. C'est ce regard à la
fois sur le passé, sur le présent et sur l'avenir qui se profile dans ce guide.
Parfois nos propos portent exclusivement sur la description d'un édifice, dans
d'autres cas, nous retrouvons des hommes et des femmes qui nous parlent de leur
vie passée dans ces demeures où les familles se retrouvaient et où chacun
tentait de prendre sa place dans la communauté.
RÉFÉRENCES
GIRARD,
Camil et Burkhard ORTMANN (1997), Laterrière, guide d’excursion et
d’interprétation du paysage: Des maisons et des hommes, Ville de Laterrière et
Ministère de la Culture et de Communications, 95 pages.
Pour
une lecture approfondie sur ces questions analysées par des chercheurs et
présentées par les acteurs qui ont vécu ces changements au cours de leur vie,
voir : Camil Girard, Gervais Tremblay, Le Grand-Brûlé. Récits de vie et
histoire d’un village au Québec. Laterrière, Saguenay. 1900-1960, Québec,
Les Presses de l’Université Laval, 2004.
SOUTIEN
FINANCIER
Comité de
liaison institutionnel (CLI-UQAC)
Fonds des
enseignements médiatisés (FEM-UQAC)
Carl BRISSON
et Simon OUELLET, Laboratoire de recherche et d’expertise en géographie
appliquée, Camil GIRARD, Groupe de recherche sur l’histoire, Université du
Québec à Chicoutimi, mars 2012.
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