Le réseau routier et ferroviaire du Saguenay—Lac-Saint-Jean en 2000
BUT ET OBJECTIF
La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean est dans l'ensemble bien pourvue en infrastructures de transports terrestres. Étant donné l'attrait qu'exercent les liens terrestres sur le transport des personnes et des marchandises, il apparaît important de montrer, par la carte, l'influence du réseau routier et ferroviaire sur l'organisation et la structuration de l'espace régional.
ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES
Les données relatives à la cartographie du réseau routier et ferroviaire proviennent de deux principales sources: d'une part, la Base de données topographiques et administratives (BDTA) à l'échelle 1/250 000 a servi de fond de carte et, d'autre part, nous avons consulté divers documents du ministère des Transports (MTQ).
En raison de l'échelle relativement petite de la carte, tous les types de route n'ont pu être cartographiés. En gros, nous retrouvons sur la carte, selon leur vocation et leurs caractéristiques (classification du MTQ), les autoroutes, les routes nationales, les routes régionales et les collectrices qui sont sous la responsabilité du ministère des Transports de même que les routes locales qui sont sous la responsabilité des municipalités. Seules les rues municipales sont absentes de la carte.
COMMENTAIRE
La carte nous permet de voir que l'ensemble des routes et des rues de la région forme un réseau relativement dense qui relie les municipalités entre elles.
Bien que le territoire régional soit administrativement très grand, la zone habitée est beaucoup plus restreinte et se concentre autour du lac Saint-Jean et le long de la rivière Saguenay. L'orientation est-ouest du réseau routier s'explique donc par la présence de ces deux éléments géographiques majeurs qui furent déterminants dans la répartition de la population régionale. Toutes les municipalités de la région sont reliées au réseau supérieur qui s’étend sur 1 890 km, soit 16 km d'autoroute, 1 290 km de routes nationales, 145 km de routes régionales et 439 km de collectrices. À ces routes du réseau supérieur s’ajoutent celles qui sont sous la responsabilité des municipalités, soit les routes du réseau local, d’une longueur de 1 883 km, et les rues, qui représentent environ 1 495 km.
Les routes de la région constituent le réseau d'échanges, entre les municipalités, le plus sollicité pour le transport des marchandises et des personnes. Plus de 60 % du transport régional de marchandises emprunte la route. Il en va de même pour la quasi-totalité des personnes dont une grande part de celles-ci sont des navetteurs qui se déplacent quotidiennement vers leur lieu de travail ou des consommateurs qui sortent de leur municipalité pour effectuer leurs achats. Enfin, le ministère des Transports est à parachever le lien autoroutier entre Alma et La Baie ce qui contribuera à améliorer les échanges et la sécurité routière entre le Lac-Saint-Jean et le Saguenay.
Bien que le réseau ferroviaire semble en apparence relativement simple, il rejoint tout de même tous les points de la région susceptibles de l'utiliser. Deux compagnies ferroviaires se partagent le transport des marchandises dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
La Compagnie de chemin de fer Roberval-Saguenay, propriété d'Alcan, dessert les installations de cette dernière en reliant les Installations portuaires de Port-Alfred aux usines de La Baie, Jonquière, Laterrière et Alma. Le chemin de fer Roberval-Saguenay sert principalement au transport des produits nécessaires (bauxite, alumine, coke et autres produits chimiques) aux activités de la compagnie Alcan. Il dessert également quelques entreprises, dont les papetières, pour acheminer leurs produits vers les Installations portuaires de Port-Alfred.
Le Chemin de fer d’intérêt local interne du nord du Québec (CFILINQ) est la seconde compagnie ferroviaire qui dessert la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et qui lui permet d’avoir accès aux marchés provinciaux, nationaux et continentaux via le Canadien National. Le CFILINQ entre par Chambord d'où partent trois lignes vers Jonquière, Dolbeau-Mistassini et Chibougamau. Il dessert trois centres de transbordement localisés à Jonquière, Hébertville et La Doré. Principalement, le CFILINQ transporte vers l'extérieur de la région une grande partie de la production des scieries, des papeteries et des alumineries.
Un service de transport ferroviaire des personnes est aussi offert à la population du Saguenay—Lac-Saint-Jean par Via Rail, dont une des missions est de desservir les régions éloignées ou isolées. Le trajet entre Montréal et Jonquière, trajet de près de 500 kilomètres, est effectué trois fois par semaine. Il est offert à partir des gares d’embarquement de Jonquière, d’Hébertville et de Chambord.
RÉFÉRENCES
GAUTHIER, Majella-J. et Louis-Marie BOUCHARD (sous la direction de), (1981), Atlas régional du Saguenay—Lac-Saint-Jean, Chicoutimi, Gaëtan Morin éditeur, planches F-10 et F-11.
MINISTÈRE DES TRANSPORTS, (2000), Plan de transport du Saguenay—Lac-Saint-Jean, Diagnostic régional des transports, Québec, MTQ, 127 pages.
MINISTÈRE DES TRANSPORTS, (1998), Plan stratégique du ministère des Transports, Québec, MTQ, 53 pages.
http://www.mtq.gouv.qc.ca/regions/saguenay/index.htm
http://www.cn.ca
SOUTIEN FINANCIER
Fonds académique du réseau de l'Université du Québec (FODAR)
Fondation de l'Université du Québec à Chicoutimi (FUQAC)
Projets structurants à caractère régional (CRCD)
Carl BRISSON, Pierre-Martin CÔTÉ et Majella-J. GAUTHIER,
Laboratoire de télédétection et de géomatique, Université du Québec à Chicoutimi, juin 2001.
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