La villégiature au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Jamésie

Origine géographique des détenteurs de baux sur les terres publiques en 2010

 

Introduction

Le présent dossier est l’aboutissement d’analyses et de recherches sur l’origine géographique des détenteurs de baux de villégiature sur les terres publiques du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de la Jamésie en 2010. Ce dossier se divise en deux territoires qui sont présentés séparément dans l’Atlas : ce qui concerne le Saguenay—Lac-Saint-Jean apparaît dans la section Activités et Ressources / Secteur tertiaire / Tourisme, alors que la Jamésie est traitée dans la catégorie Moyen-Nord.

Ce projet a été effectué afin de déterminer ce qui favorise l’établissement des villégiateurs sur le territoire, quelles sont les préférences des villégiateurs quant à la localisation de leurs baux de villégiature en fonction de leur région de résidence. Également, on voudrait constituer un tableau qui permettra de savoir éventuellement si la route 175 à quatre voies divisées entre Québec et la ville de Saguenay aura une influence marquée sur l’établissement des villégiateurs provenant de l’extérieur de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean (région 02).

Mise en situation

Le territoire public occupe une grande place au sein des régions situées au nord du fleuve Saint-Laurent. Bien qu’utilisées et exploitées pour leurs ressources naturelles telles les mines et les forêts, les terres du domaine de l’État ont également une autre vocation non négligeable, soit celle d’être l’hôte d’activités récré-o-touristiques. En effet, bon nombre de citoyens profitent de cet espace de choix afin de pratiquer diverses activités comme la chasse et la pêche, la cueillette de petits fruits, la navigation, la conduite de véhicules récréatifs, la détente en forêt. Pour ce faire, certains décident de s’établir sur ces territoires publics en faisant l’acquisition d’emplacements de villégiature auprès du gouvernement. Ces espaces de territoire, occasionnellement mis en vente, sont majoritairement offerts en location : c’est spécifiquement ces derniers que nous allons analyser. Afin d’alléger le texte et les cartes, nous utiliserons le terme « baux de villégiature ». Ces emplacements de villégiature deviennent souvent l’hôte de divers types de constructions servant à loger leurs propriétaires lors de séjours en forêt publique (au Québec, on parle volontiers de chalets).

Notons tout de suite qu’en ce qui concerne les baux de villégiature, les emplacements sur les terres du domaine de l’État sont attribués par tirage au sort par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune pour la location ou la vente dans les secteurs où la demande est forte, ou au premier requérant pour la location dans des secteurs où la demande est moins forte ou si le Ministère ne trouve pas de preneur à la suite d'un tirage au sort. Ces baux sont émis dans le but de développer la villégiature, c’est-à-dire de favoriser les séjours dans un hébergement privé qui facilite la pratique d'activités en plein air et la récréation en milieu naturel (Portail Québec).

Bien entendu, toutes ces activités apportent bon nombre de retombées économiques pour les régions d’accueil et la venue de gens de l’extérieur permet également des possibilités de développement économique inégalées en plus de dynamiser la vie régionale et d’exploiter les diverses ressources accessibles. Bref cette occupation du territoire semble positive à plusieurs points de vue.

Quand on s’arrête plus attentivement au phénomène, on se rend compte que la venue de villégiateurs de l’extérieur pourrait également avoir certaines conséquences plutôt négatives; d’ailleurs, le mouvement semble déjà amorcé. Des rencontres informelles indiquent que les résidences d’été (plusieurs sur des terrains privés) détenus par des résidents du Saguenay—Lac-Saint-Jean passent aux mains des gens de la grande région de Québec; on parle ici des secteurs les plus au sud comme le lac Kénogami, Hébertville, Saint-André-du-Lac-Saint-Jean. L’effet principal de cette restructuration implique une hausse de la demande pour l’achat de terrains de villégiature, voire une diminution de l’offre et une augmentation par la même occasion du coût des terrains en allant même jusqu’à empêcher les résidents du Saguenay—Lac-Saint-Jean d’acquérir des sites de villégiature. Cela vaut aussi pour la valeur des installations (bâtiments, infrastructures, aménagements).

Il y a abondance de baux de villégiature sur les terres publiques. On en compte pas moins de 9 541 pour le Saguenay—Lac-Saint-Jean et 820 pour la Jamésie. Cependant, peu d’information est disponible quant à l’occupation du territoire et c’est dans cette optique que ce projet sur la provenance géographique des villégiateurs sur les terres publiques du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de la Jamésie (Nord-du-Québec) a pris forme.

Par ailleurs, si l’on porte attention à la littérature qui traite de la localisation des résidences secondaires, il est difficile de ne pas songer aux modèles du Suédois Aldakogius. Le choix des villégiateurs est basé, entre autres, sur des critères liés aux lieux d’accueil (beauté du paysage, nature, vues panoramiques, proximité de l’eau) ainsi que sur les questions d’accessibilité et de temps notamment en ce qui a trait aux voies de communication (leur qualité) de même que la distance à parcourir entre le lieu de résidence et le lieu de villégiature (Aldakogius 1967).

Au Québec, il existe certains documents qui traitent de généralités sur la villégiature sur les terres publiques de la province. En voici quelques-uns qui nous ont servi lors de nos lectures: La villégiature sur les terres publiques du Québec: éthique et règles (Comtois, Desjardins et Vallières, 1994); Le développement de la villégiature sur les terres publiques du Québec: approche gouvernementale (Comtois et Lessard, 1994); Guide de développement de la villégiature sur les terres du domaine public (Lussier et Gosselin, 1994) ; La villégiature sur les terres publiques du Québec: renseignements généraux (Direction de la gestion du territoire public, 1998).

À notre connaissance, il existe au moins trois autres documents qui traitent des caractéristiques et des enjeux essentiellement régionaux. Le premier, produit en 1991 par Claudine Laberge et Marie-Josée Tremblay, s’intitule: Contribution de la géomatique à l'utilisation d'une banque de données à référence spatiale pour la gestion de la villégiature au Saguenay—Lac-Saint-Jean. L'étude montre surtout comment s'y prendre au plan méthodologique en utilisant les moyens de la géomatique pour cartographier la localisation des milliers de baux de villégiature sur les terres publiques de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean. À partir de la carte qui en résulte, les auteures tracent quelques éléments d'explication de leur concentration spatiale et de leur dispersion : par exemple, la présence de lacs et de rivières ainsi que la structure du réseau routier. Dans cette étude, on ne traite pas de la provenance des villégiateurs.

On a pu compter en deuxième lieu sur le mémoire de Carl Brisson qui s’intitule: Discours, législations et pratiques de la gestion polyvalente des milieux forestiers publics sagamiens, 1960-1994  (Brisson, 1994). Ce mémoire dresse le portrait général de la forêt de la Sagamie, bien collectif majeur pour la région, et traite des innombrables ressources qu’on y retrouve et qui permettent la pratique d'activités récréotouristiques. Le point majeur à l’étude est l’idée que bien que très diversifié, ce territoire a été utilisé selon un modèle de gestion favorisant un prélèvement de la matière ligneuse au détriment d'autres activités. Une section du mémoire traite plus particulièrement de la villégiature sur les terres publiques comme étant une activité importante autre que celle de l’exploitation forestière et dresse un portrait global de l’occupation du territoire public par les baux de villégiature.

Le troisième, publié en 2004 par Gilles-H. Lemieux, Jean Désy, Camille Girard, Alain Nepton et Marc Mercier s’intitule: Le potentiel récréotouristique du Moyen Nord québécois: l'axe des monts Valin, monts Otish, Saguenay—Lac-Saint-Jean. Cet ouvrage dresse un portrait complet de l’axe nord-sud reliant les monts Otish aux monts Valin tant à ce qui a trait aux ressources naturelles exploitables qu’on y retrouve qu’à l’occupation du territoire par différents acteurs comme les industries, les pourvoiries, les zecs, les camps autochtones et, bien sûr, les sites de villégiature. Ce document de plus de 200 pages possède plusieurs cartes démontrant les divers potentiels récréotouristiques et l’occupation du territoire. Il est à noter que ces cartes se retrouvent dans l’Atlas électronique du Saguenay—Lac-Saint-Jean, section « Moyen-Nord ». Une carte vient conclure l’étude en offrant le portrait global de l’axe médio-nordique avec les différentes zones retrouvées (forêt, industrie, récréation) en plus des sites, corridors et aires d’intérêt. En ce qui a trait à la villégiature sur terres publiques, on prend seulement en compte la disposition des baux sur le territoire à l’étude par rapport aux diverses zones d’intérêt.

Somme toute, il est clair qu’aucun ne s’est jamais rendu aussi loin dans l’analyse des préférences d’établissement et l’origine des villégiateurs dans les régions du Saguenay—Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec (Jamésie). Combien de détenteurs de baux de villégiature ont voulu venir s’établir dans les régions du Saguenay—Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec (Jamésie) et d’où proviennent-ils exactement? Quels sont les motifs qui déterminent l’endroit où ils vont s’établir? Est-ce que la nouvelle route 175 à quatre voies divisées qui traverse la réserve faunique des Laurentides aura un impact à plus ou moins long terme sur l’exode ou l’établissement des villégiateurs en région? Ce sont là des questions qui ont été soulevées et analysées dans ce projet.

Objectifs

L’objectif principal de l’étude vise tout d’abord à déterminer la provenance géographique des villégiateurs sur les terres publiques selon leur lieu de résidence principale et à définir leur préférence de localisation dans les différents territoires, c’est-à-dire les MRC du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de la Jamésie.

Un premier sous-objectif consiste à réaliser une analyse plus poussée sur le patron d’établissement des villégiateurs résidant dans les deux régions administratives qui semblent les plus susceptibles d’avoir un accès facile à la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, soit la région de la Capitale-Nationale et celle de Chaudière-Appalaches, et de les comparer aux baux des villégiateurs ayant leur résidence principale au Saguenay—Lac-Saint-Jean.

Un second sous-objectif consiste à déterminer si les routes de pénétration dans les deux régions administratives avaient un impact direct sur le choix de l’endroit d’établissement des détenteurs de baux de villégiature. Bref, il faut estimer si la distance à parcourir pour se rendre sur ces territoires en location, donc implicitement l’emplacement de la région administrative des résidences principales des locataires par rapport à leur terrain de villégiature était déterminante, quant au choix du site.

L’étincelle qui nous a incités à réaliser cette étude réside dans la volonté d’établir un premier  portrait global de la répartition de la villégiature sur les terres de l’État avant l'ouverture officielle de la route 175 à quatre voies divisées entre Québec et Saguenay. Cela permettrait de comparer, dans quelques années, l’évolution de l’établissement des gens du grand Québec notamment sur les terres publiques de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean.

À ce propos, Roger Boivin disait, en 2005, qu’une route plus carrossable aura un effet pour la région de la Capitale, entre autres; cette dernière va rayonner probablement sur des lieux de villégiature du Saguenay en particulier (Boivin, 2005). Le journaliste François Saint-Gelais écrivait que la route a de bonnes chances d'entraîner ici davantage de touristes, de villégiateurs, d'étudiants collégiaux et universitaires ou de congressistes en tous genres (Saint-Gelais, 2010). Un de ses collègues rapportait aussi, dans une autre livraison du journal Le Quotidien les propos du directeur général de l’Association touristique régionale (ATR) à l’effet que la route à quatre voies divisées amènera de nouveaux visiteurs au Saguenay—Lac-Saint-Jean (Ainsley, 2010). C’est l’affirmation du maire Gilbert Simard de Saint-Fulgence qui s’avère la plus claire : « Avec l'achèvement de la route 175, nous serons de plus en plus en demande. Les gens de Québec vont bientôt découvrir qu'il existe des lieux de villégiature exceptionnels à moins de deux heures de chez eux. Ils vont rechercher les propriétés disponibles ici. » (Saint-Gelais, 2009).

MÉthodologie

Les paragraphes qui suivent décrivent de façon détaillée les diverses considérations prises en compte dans la méthodologie se rapportant à cette étude. 

Les auteurs

Catherine Jobin, jeune diplômée en géomatique et en télédétection, a réalisé l’étude sous forme de stage au Laboratoire d’expertise et de recherche en géographie appliquée (LERGA). Elle a été dirigée et supervisée par le professeur Majella-J. Gauthier tout en bénéficiant des conseils de Carl Brisson, professionnel de recherche à l’Université du Québec à Chicoutimi. L’essentiel de ce qui apparaît dans ce dossier provient du rapport de recherche suivant: Catherine Jobin, La villégiature au Saguenay—Lac-Saint-Jean et en Jamésie: origine géographique des détenteurs de baux sur les terres publiques en 2010, Rapport de stage, module des sciences humaines, Université du Québec à Chicoutimi, 129 p.

Territoire          

Le territoire à l’étude couvre d’une part la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean (02) et d’autre part celle du Nord-du-Québec (10), soit la MRC de la Jamésie, mais plus spécifiquement le territoire public et habitable de ces deux régions administratives. La région du Saguenay—Lac-Saint-Jean est composée de quatre municipalités régionales de comté (MRC) : Le Domaine-du-Roy, Maria-Chapdelaine, Lac-Saint-Jean-Est, Le Fjord-du-Saguenay en plus de la ville de Saguenay qui possède le statut de MRC. Bien souvent, dans ce dossier, quand on parlera des MRC de la région, la ville de Saguenay sera incluse. La Jamésie est un territoire du Québec (Canada) équivalent à une municipalité régionale de comté (MRC). Elle constitue une importante partie de la région administrative du Nord-du-Québec. Elle comprend la municipalité de Baie-James et les quatre villes qu'elle enclave (Wikipédia, 2011). Voir la carte sur les Limites des MRC.

Provenance des données

Les données utilisées dans cette étude proviennent de sources différentes, soit du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) régions du Saguenay—Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec ainsi que du Laboratoire d'expertise et de recherche en géographie appliquée de l’UQAC. On a eu accès à la base de données gouvernementale grâce à l’entente de partage de l’information géographique signée avec l’Université du Québec à Chicoutimi.

Description des données         

Au départ, les données qui ont été fournies par le MRNF étaient sous forme de shapefile (.shp) désignant la localisation géographique (longitude, latitude) de chacun des baux de villégiature non commerciaux situés sur le territoire public des régions du Saguenay—Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec (MRC de la Jamésie). Une base de données descriptive était associée à cette couche d’information géographique. La base de données (.dbf) de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean comportait les champs suivants: la ville et la province de résidence de chaque détenteur de bail de villégiature dans un premier champ nommé « adresse » et le code postal dans un deuxième champ. La base de données de la région du Nord-du-Québec possédait un peu plus d’information, soit le nom, le prénom, la superficie du terrain en location, le plan d’eau associé, la municipalité de résidence de chaque détenteur de bail ainsi que le code postal.

Comme les deux bases de données n’étaient pas identiques et comme certaines informations nécessaires au traitement des données étaient absentes ou inutiles à l’étude, diverses décisions et manipulations ont été nécessaires afin de constituer une base de données commune comportant des champs identiques pour les deux régions et pouvant répondre à toutes les questions à être soulevées durant la recherche. La base de données finale utilisée pour les diverses analyses qui, soit dit en passant, était unique pour chacune des deux régions, était constituée des champs suivants: un identifiant unique pour chaque bail de villégiature (ID), le code postal de résidence du détenteur du bail de villégiature, la municipalité, la municipalité régionale de comté (MRC), la région administrative, la province et le pays associé à ce code postal. La MRC où se situe chaque bail de villégiature a également été répertoriée. 

Traitement

En ce qui concerne les bases de données (.dbf), la première étape fut d’associer chacun des codes postaux des lieux de résidence principale des détenteurs de baux de villégiature avec les bons champs : municipalité, MRC, région administrative, province et pays et ce, tel que décrit précédemment. Pour ce faire, le site Internet du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) fut essentiel au bon déroulement de la recherche, car ce site Internet renferme le répertoire des municipalités du Québec avec leur MRC et la région administrative associée. La recherche par code postal y est possible. Les données furent traitées à l’aide d’un système d'information géographique (SIG), soit Arc GIS 9.3. Pour des raisons de facilité de traitement, d’analyse et de représentation des données, il a été décidé, que pour ce qui est de la province de Québec, les données seraient traitées par région administrative et non par MRC.

Certaines analyses plus poussées en ce qui a trait à la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean furent produites par MRC, ainsi qu’aux régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Pour la région du Nord-du-Québec, il a été convenu d’illustrer seulement les baux qui se trouvaient dans la MRC de la Jamésie et, implicitement, de ne pas représenter les baux de la grande MRC de Kativik, pour une raison d’espace sur les cartes, car ceux-ci étaient très marginaux (15 sur tout le territoire). Même si on ne les voit pas sur les cartes, les 15 baux sont par contre souvent pris en considération dans les différents calculs et analyses. Ils appartiennent tous à des résidents du Nord-du-Québec. Des 820 baux du Nord-du-Québec, 5 n’avaient aucune information quant à la provenance du villégiateur. Ces cinq mêmes baux n’ont pas été considérés lors des représentations de provenance par région administratives, mais font partie des autres analyses telles que la distribution des sites de villégiature sur le territoire public.

D’autres traitements furent nécessaires afin d’obtenir tous les renseignements essentiels à l’analyse de la provenance des villégiateurs sur le territoire public, soit l’association de chacun des baux de villégiature à une MRC du Saguenay—Lac-Saint-Jean ou du Nord-du-Québec où ce bail est situé. La fonction Summarize retrouvée dans la portion ArcMap du logiciel ArcGIS 9.3 fut fréquemment employée pour façonner les bases de données afin de faire ressortir différentes statistiques tels le nombre et l’emplacement des baux de villégiature par MRC du Saguenay—Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec de même que le nombre de villégiateurs résidant dans chacune des municipalités du Québec, des MRC, des province et des pays. Comme il était logiquement pensable que les réseaux routiers principaux aient un effet direct sur la distribution des gens des régions du Québec sur les territoires du Saguenay—Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec, les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches furent analysées aussi en tant qu’ensemble, comme étant une seule et même région. Tel qu’énoncé précédemment, l’analyse fut même poussée plus loin pour ces deux régions et fut pratiquée par MRC. Des diagrammes ont été produits sur Excel pour la majeure partie des analyses afin de représenter plus facilement les différentes comparaisons qui existaient entre les données.

Toujours avec le logiciel Arc GIS 9.3, des analyses de tendance spatiale des semis de points (modèles de centrographie et dispersion) ont été effectuées avec l’extension Directional Distribution (Standard Deviation Ellipse) se trouvant dans Spatial Statistics Tools qui consiste à calculer la distance standard dans les deux axes du plan. Ces deux mesures définissent les axes de l’ellipse qui englobe la distribution des baux de villégiature à l’étude. « L'ellipse est nommée ellipse de l'écart-type, puisque la méthode calcule l'écart-type des coordonnées X et Y à partir du centre moyen pour définir les axes de l'ellipse » (ArcGIS Resource Center, 2011).

L'ellipse qui a été calculée permet de voir également l’orientation particulière de la distribution des baux de villégiature de chacun des secteurs étudiés. « Lorsque les entités présentent une répartition spatialement normale (ce qui signifie qu'elles ont une densité maximale au centre et qu’elles deviennent de moins en moins denses vers la périphérie), un écart-type (valeur par défaut) englobe théoriquement 68 % de tous les centroïdes d'entité en entrée ». (ArcGIS Resource Center, 2011) Les valeurs calculées pour chaque ellipse et retrouvées dans la base de données associée (.dbf) comprennent le centre moyen en coordonnées X et Y en mètres (champs CenterX, CenterY), deux distances standards en mètres, soit l’axe long et l’axe court (champs XStdDist, YStdDist) et l'orientation de l'ellipse (champ rotation). « L'orientation représente la rotation de l'axe long, mesurée dans le sens horaire à partir de midi ». (ArcGIS Resource Center, 2011) À partir de ces valeurs, la superficie de l’ellipse fut trouvée en utilisant la formule de calcul de l’aire d’une ellipse soit : superficie = π * demi axe long (a) * demi axe court (b) ou (S = πab). Ces analyses ont été exécutées pour toutes les municipalités du Saguenay—Lac-Saint-Jean, pour les MRC de cette même région et la ville de Saguenay, pour l’ensemble de la région 02 ainsi que pour les 16 autres régions administratives de la province de Québec.

Afin d’avoir un meilleur portrait de la distribution et de la densité des baux de villégiature sur le territoire de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, deux analyses plus approfondies ont été effectuées.

La première est celle du calcul de la densité des baux de villégiature dans la région 02. L’outil Densité de noyau (Kernel density) de l’extension Spatial Analyst fut utilisé pour cette démarche. Celui-ci « calcule la densité d’entités ponctuelles situées autour de chaque cellule d’un raster en sortie. En théorie, la fonction Densité de noyau se calcule comme suit: une surface légèrement incurvée passe par chaque point (bail de villégiature). La valeur de surface est la plus élevée sur le point et diminue à mesure que l'on s'en éloigne pour atteindre une distance de rayon de recherche de zéro à partir du point. Seul un voisinage circulaire est possible. La densité de chaque cellule de raster en sortie est calculée en ajoutant les valeurs de toutes les surfaces de noyau qui chevauchent le centre de la cellule de raster ». (ArcGIS Resource Center, 2011) Aucune valeur n’a été entrée dans les paramètres pour la taille des cellules de sortie, l’unité de surface et le rayon de recherche; les valeurs par défaut ont été utilisées dans le calcul. La taille des pixels est de 1 330 mètres par 1 330 mètres. Pour sa part, « la taille par défaut du rayon de recherche correspond à la plus petite largeur ou hauteur de l'étendue des entités en entrée, dans la référence spatiale en sortie, divisée par 30 ». (ArcGIS Resource Center, 2011) L’unité de surface pour les valeurs de densité en sortie est en kilomètres carrés.

L’autre consiste à calculer la distance euclidienne entre la municipalité de résidence des villégiateurs ayant leur domicile principal dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean et l’emplacement de leur bail de villégiature. Pour ce faire, les coordonnées du point centre de chacune des municipalités du Saguenay—Lac-Saint-Jean ont été trouvées. À la suite de cela, l’extension Minimum Distance 2 Layers v9 a été installée et utilisée dans Arc Map afin de trouver la distance minimum (euclidienne) entre le point centre de la municipalité de provenance du détenteur de bail et l’emplacement de son terrain de villégiature (deux couches distinctes). Par la suite, des statistiques furent extraites pour chacune des municipalités ainsi que pour l’ensemble de la région, ce qui a engendré les données suivantes: la distance minimum à vol d’oiseau qu’un locataire va faire pour se rendre à son chalet, la distance maximum et la distance moyenne.

Cartographie et diagramme

Ainsi, plus d’une quarantaine de cartes thématiques ont été produites, cartes décrivant principalement la répartition spatiale des baux de villégiature pour ainsi répondre à diverses interrogations. Une carte de la structure d’ensemble permet de voir d’un seul coup d’œil comment s’organise la provenance des villégiateurs selon les régions administratives du Québec.

Pour s’assurer d’avoir une base minimale explicative de la répartition des baux de villégiature, il serait  bon d’avoir en mémoire la carte routière du Québec et surtout les cartes suivantes: le réseau hydrographique, les voies de communication et les chemins de pénétration en forêt : Région hydrographique, Voies de communication: Saguenay—Lac-Saint-Jean, Voies de communication: Nord-du-Québec, Chemins de pénétration en forêt.

RÉSULTATS

Le premier objectif auquel nous devions répondre était celui de déterminer la provenance géographique des villégiateurs sur les terres publiques selon leur lieu de résidence principale et de définir leur préférence de localisation dans les différents territoires, voire les MRC du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de la Jamésie. Il serait long de résumer tous les résultats que nous avons obtenus à la suite ces analyses, puisque cet objectif a été la partie principale de l’étude et a généré plusieurs documents et supports cartographiques.

Mais nous pouvons en retenir ceci:

Pour les deux territoires à l’étude (Saguenay—Lac-Saint-Jean et Jamésie), ce sont les villégiateurs ayant leur résidence principale dans la région même qui possèdent le plus de baux sur le territoire public. On en compte 7 308 sur 9 541 pour la première région et 398 sur 820 pour la seconde. (Voir carte Distribution des baux de villégiature au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Jamésie 2010)

Les autres régions ont des nombres beaucoup plus marginaux. On peut tout de même remarquer que la MRC de la Jamésie a beaucoup moins de baux appartenant aux résidents de sa propre région que celle du Saguenay—Lac-Saint-Jean, ce qui implique que beaucoup de gens de l’extérieur sont intéressés par le produit offert dans le Nord-du-Québec.

La région de la Capitale-Nationale/Chaudière Appalaches prend facilement la deuxième position quant au nombre de baux (1 008, soit 10,5 %) en ce qui  concerne le Saguenay—Lac-Saint-Jean. Pour la Jamésie, c’est l’Abitibi-Témiscamingue qui prend une place similaire. L’ensemble des villégiateurs semble avoir une préférence d’établissement près du secteur de Chapais-Chibougamau et la MRC de préférence des villégiateurs établis dans la région 02 est celle du Fjord-du-Saguenay. Il faut dire que cette dernière a une très grande superficie, est particulièrement accessible pour beaucoup de régions et est très bien pourvue de lacs et rivières.

Tableau 1: Répartition régionale des détenteurs de baux de villégiature au Saguenay—Lac-Saint-Jean

Régions administratives

Nombre de détenteurs

baux

Saguenay—Lac-Saint-Jean

7 308

Capitale-Nationale

732

Montérégie

281

Chaudière-Appalaches

276

Mauricie

210

Centre-du-Québec

120

Lanaudière

105

Estrie

101

Nord-du-Québec

87

Laurentides

77

Montréal

73

Côte-Nord

61

Laval

31

Bas-Saint-Laurent

24

Outaouais

9

Abitibi

8

Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine

2

Hors Québec

36

Total

9 541

Tableau 2: Répartition régionale des détenteurs de baux de villégiature en Jamésie

Régions administratives

Nombre de détenteurs

Nord-du-Québec

383

Abitibi

172

Montérégie

40

Saguenay—Lac-Saint-Jean

32

Laurentides

30

Lanaudière

29

Capitale-Nationale

19

Outaouais

16

Chaudière-

Appalaches

15

Estrie

15

Centre-du-Québec

14

Mauricie

13

Montréal

7

Laval

6

Côte-Nord

3

Bas-Saint-Laurent

1

Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine

0

Hors Québec

5

Non classés

20

Total

820

On a par la suite essayé de déterminer si les routes d’accès (la proximité) dans les deux régions administratives avaient un impact direct sur le choix de l’endroit d’établissement des détenteurs de baux de villégiature.

Dans le même ordre d’idées, il a également été vérifié si la distance à parcourir pour se rendre sur ces territoires en location, donc implicitement si l’emplacement de la région administrative des résidences principales des locataires par rapport à leur terrain de villégiature, était déterminant quant au choix du site. La réponse est positive. Plus la région de résidence du locataire est accessible et près de la région d’accueil, plus le nombre de baux est important.

Par ailleurs, iI ne faut pas négliger que plus une région est peuplée, plus les chances qu’il y ait des résidents désireux de posséder une résidence secondaire sur les terres publiques sont élevées. Prenons l’exemple de la Capitale-Nationale par rapport à la Côte-Nord ou encore à la Mauricie. Bien que ces dernières possèdent des routes collectrices intéressantes pour se rendre dans les zones de villégiature, elles n’ont pas un nombre de baux très significatif si on les compare à la région de Québec. Mais en général, et ce même pour la région du Nord-du-Québec, la facilité et la rapidité d’accès par des routes de pénétration ont un impact majeur sur le choix de l’emplacement du bail de villégiature. Ce fait est même démontrable selon les MRC du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Les locataires ont choisi en général d’acquérir un bail dans la MRC qui est la plus facile d’accès à partir de leur résidence. Il est étonnant de voir comment les régions administratives situées en périphérie du Saguenay—Lac-Saint-Jean, telles que la Mauricie, le Nord-du-Québec et la Côte-Nord, possèdent leurs baux de villégiature tout près de la frontière des deux régions, ce qui donne vraiment une impression de regroupement de baux.

Il y a eu la réalisation d’une analyse plus poussée sur le patron d’établissement des villégiateurs résidant dans les deux régions administratives. Ce sont celles qui semblent les plus susceptibles d’avoir un accès facile à la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, soit la région de la Capitale-Nationale et celle de Chaudière-Appalaches et de les comparer aux baux des villégiateurs ayant leur résidence principale au Saguenay—Lac-Saint-Jean.

Il en a été conclu que le patron de distribution est très similaire, même si le nombre de baux des résidents provenant du Saguenay–Lac-Saint-Jean est de beaucoup supérieur à celui de la Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches. Les différences principales entre les deux est que les résidents de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean ont davantage tendance à s’établir dans la MRC Maria-Chapdelaine et ceux de la Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches semblent préférer la MRC du Fjord-du-Saguenay. La raison est simple : il est beaucoup plus court pour ces derniers d’atteindre cette dernière que de se rendre jusque dans la MRC Maria-Chapdelaine.

Une autre observation intéressante soulevée est que les résidents de la Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches sont pratiquement les seuls à détenir des baux de villégiature dans la MRC Lac-Saint-Jean-Est. Son ratio (nombre de baux/nombre de baux totaux) est similaire à celui des résidents de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, ce qui est particulier, car aucune autre région n’arrive à de tels nombres.

Le choix des détenteurs de baux, en ce qui concerne les divers milieux d’accueil (les MRC), semble épouser un patron particulier. On observe d’abord que plus une région est éloignée des milieux d’accueil, moins elle comporte de détenteurs. Aussi, ce qui est sans doute logique repose sur la règle suivante : plus les détenteurs demeurent loin des territoires d’accueil, plus ils ont tendance à varier leur lieu de destination.

Il est intéressant d’observer une règle relative à la dispersion des baux de villégiature. Ainsi, il est à remarquer que plus les détenteurs demeurent loin de la région d’accueil, plus ils ont tendance à se disperser. Cela pourrait être dû à la fréquence des voyages. Ils effectueraient peu de voyages, mais réaliseraient des séjours plus longs. Cela n’est pas le comportement observé chez les gens qui demeurent à la limite des territoires de villégiature.

À ce propos, à une échelle plus détaillée, l’analyse effectuée sur le déplacement des habitants des diverses municipalités du Saguenay—Lac-Saint-Jean confirme que plus on est près des terres publiques, moins on se déplace pour accéder à l’endroit où se trouve son bail de villégiature. Il y existe malgré tout des variantes, surtout quand les municipalités sont enclavées dans l’espace municipalisé et qu’en plus elles sont situées à la porte des principaux chemins de pénétration en forêt.

Finalement, nous avons établi un portrait global de la répartition de la villégiature sur les terres de l’État avant l'ouverture officielle de la route 175 à quatre voies divisées entre Québec et de la ville de Saguenay.

L’étude a été réalisée dans le but de comparer, dans quelques années (ou rétroactivement), l’évolution de l’établissement de détenteurs de la grande région de Québec. Mission accomplie.

La deuxième région en importance en termes de nombre de locataires d’un site de villégiature dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean est celle de la Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches. Il y a donc fort à parier que la nouvelle route 175 à quatre voies divisées aura un impact considérable sur l’établissement des villégiateurs de ces deux régions. En 2010, il y a 1 008 résidents de la région du grand Québec, soit 10,56 %, qui ont leurs baux de villégiature au Saguenay–Lac-Saint-Jean. On peut s’imaginer aussi que cet effet va se répercuter  sur les autres régions du Québec

Il est à noter également que la route 175 à quatre voies divisées va faciliter l’accès au territoire du Nord-du-Québec, en particulier la portion sud-est englobant les villes de Chibougamau et de Chapais.

Cette étude soulève de nouvelles interrogations.

On peut se demander dans quelle mesure le présent dossier sera utile dans la concrétisation du Plan Nord dévoilé récemment par le gouvernement du Québec. Pensons notamment aux questions d’exploitation des ressources paysagiques, fauniques et halieutiques ainsi qu’à l’accessibilité au territoire.

L’étude, bien qu’elle soit l’une des plus étoffées en ce qui a trait à l’étude de la provenance des villégiateurs et aux caractéristiques qui favorisent leur établissement dans les régions du Saguenay—Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec (MRC de Jamésie), a soulevé de nouvelles interrogations qu’il serait très intéressant d’approfondir lors de projets futurs. La première est l’analyse plus détaillée de la provenance des villégiateurs et les caractéristiques qui favorisent leur établissement en région, mais en considérant un nouvel élément, soit le taux de population de chacune des régions du Québec.

À la lumière de ces résultats, nous pouvons affirmer que, d’ici quelques années, nous serons en mesure de mieux évaluer si les baux détenus par des résidents du Saguenay—Lac-Saint-Jean ont tendance à passer aux mains des résidents d’autres régions et, selon les résultats de cette étude, possiblement davantage à ceux de la grande région de la Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches. Ce processus aura un effet direct sur l’offre et la demande et touchera inévitablement les transactions autant sur les terres publiques que sur les terres privées. Il est facile de s’imaginer qu’au plan économique, d’une part les nouvelles activités liées à la villégiature auront un impact économique positif notamment dans l’occupation du territoire, et d’autre part, une demande plus forte que l’offre pourrait entraîner une augmentation de la valeur des propriétés pouvant ainsi empêcher les résidents du Saguenay—Lac-Saint-Jean de s’offrir des lieux de villégiature à des prix « raisonnables ».

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PHOTOGRAPHIE

Mélissa BRUNEAU, Carol GAUTHIER, Majella-J. GAUTHIER, GOOGLE EARTH.

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Catherine JOBIN, Majella-J. GAUTHIER et Carl BRISSON.

Atlas électronique du Saguenay—Lac-Saint-Jean: www.uqac.ca/atlas.

Laboratoire d’expertise et de recherche en géographie appliquée (LERGA).

Université du Québec à Chicoutimi. Décembre 2011.